Edito :

MàJ: 5 juin 2012

Alors que les fondamentalistes s’inquiètent des dernières publications des chiffres macroéconomiques provenant des émergents et d’une croissance américaine plus molle que modérée, les chartistes tablent plutôt sur un rebond technique impliquant l’intervention concertée des banques centrales, seul agent économique capable d’enrailler un écroulement du système financier sur le court terme. Un apport massif de liquidités (quelque soit les mécanismes utilisées) serait nécessaire pour compenser le mouvement de destruction de richesses amorcé depuis le mois de mars par un effondrement des prix des matières premières (scénario identique au deuxième trimestre 2009). Ces interventions non-conventionnelles ne seront certainement pas actées avant l’annonce des résultats des législatives grecques du 17 juin prochain. Cette période d’attente se traduit par des volumes anémiques et des investisseurs quasi-absents (les opérateurs "Long only" y compris) sur la cote européenne, par l’instauration d’un phénomène de "krack lent" sur les indices asiatiques et un début de "capitulation de marché" sur les indices américains. Cette tendance délétère réactive le "Risk-Off", phénomène de fuite des investisseurs vers des actifs de qualité, qui n’hésitent plus à favoriser les actifs dits «coffre-fort » dans les périodes de fort stress. L’étonnante sursouscription du Schatz (obligation 2 ans Allemand) le 30 mai au taux de 0,007% face à des espagnols qui empruntent au-delà de 4% sur la même durée témoigne d’une dichotomie de confiance des investisseurs internationaux envers les pays de nord et du sud de l’Europe. Pris dans un mouvement similaire, le référentiel 10 ans Français (OAT- Obligation Assimilable du Trésor), au même titre que les référentiels 10 ans Allemand (Bund), Américain (Treasury) et Anglais (Gilt), rejoint désormais la classe des valeurs refuges dans un contexte de risque d’éclatement de la Zone Euro.

Dans ces conditions, les opportunités d’investissement sont plus importantes mais encore faut-il savoir les repérer. Les tendances à la hausse comme à la baisse sont complexes à évaluer et le stock picking (choix des valeurs) demeure le seul moyen de naviguer dans un environnement incertain et volatil. Bien malin, celui qui se positionne à court terme sur les valeurs bancaires européennes mais également sur l’indice japonais, deux principaux actifs qui réagissent sensiblement à l’injection massive de liquidités sur leur marché respectif.

A l’heure où les Français sont de plus en plus fâchés avec la culture financière, une enquête menée par le Crédoc et révélée en novembre 2011 montre que 80% des sondés affirment qu’ils sont un peu perdus en matière de placements financiers et 77% sont réceptifs à la possibilité de suivre une formation dans leur entreprise sur le sujet. Dans la conjoncture actuelle de crise de la dette souveraine en Zone Euro, il nous semblait opportun de rendre plus accessibles les concepts de la finance de marché, et ainsi contribuer au rétablissement de la confiance des épargnants. Nous avons ainsi élaboré une formation, éligible Agefos-Pme, donnant la possibilité aux futurs stagiaires de développer leur culture financière et d’en retirer un regard plus averti sur leurs investissements financiers. Cette formation s’adresse aux salariés souhaitant être accompagnés dans la mise en place ou l’optimisation de leurs dispositifs d’épargne salariale. Elle s’adresse aussi aux particuliers souhaitant maîtriser les techniques de gestion financière s’appliquant à leur épargne privée.

Par ailleurs, l’érosion des rendements de l’épargne des Français, bientôt alignée fiscalement sur les revenus du travail, permet de mettre en avant les dispositifs d’Epargne et Retraite en Entreprise, un système mettant à contribution les entreprises et donnant à son détenteur de la flexibilité dans son épargne de précaution. Sa mise en place n’est qu’une simple formalité et c’est par l’accompagnement sur-mesure dans l’étape plus complexe de la gestion financière des avoirs que Gemini Investment se distingue.

Julien Clergue
Directeur